A l’approche du printemps, le soleil repointe le bout de son nez. Chaleur et lumière sont les deux composants principaux pour une reproduction réussie. C’est la période idéale pour accueillir de futurs poussins dans votre poulailler et ainsi agrandir votre cheptel.

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Futur coq, future poule ? Voyons ensemble comment déterminer rapidement le sexe de vos poussins !

Qu’est-ce que le sexage d’un poussin ?

Sexer un poussin consiste à simplement prendre connaissance de son sexe dès ses premiers piaillements. Pour cela, diverses techniques plus ou moins invasives existent. Nous les détaillerons un peu plus loin dans ce guide.

Même si vous n’êtes pas un éleveur professionnel avec des problématiques d’ordre économique, il peut être légitime pour vous de vous adonner à cette pratique. Par exemple, dans le cas où vous avez décidé d’agrandir votre élevage à l’aide d’une incubation par couveuse. Rien que pour savoir combien de poules pondeuses vous pourriez accueillir en plus dans votre poulailler !

En effet, les poules ont besoin d’espace pour s’épanouir, et mal anticiper la hausse de votre population pourrait détériorer les conditions de vie de l’ensemble de votre cheptel si la taille de votre poulailler n’est plus adaptée au nombre d’occupantes. Les conséquences de la surpopulation peuvent être désastreuses car cela favorise la prolifération de maladies infectieuses comme la gale de la patte, des maladies de poules qu’il faut détecter et soigner très rapidement avant qu’elle n’infecte tout le poulailler.

Les différentes méthodes pour déterminer le sexe d’un poussin

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Contrairement aux idées reçues, vous ne pourrez pas savoir juste en regardant l’œuf si son occupant est un mâle ou une femelle. Vous aurez beau le tourner, retourner comme une boule de cristal, la coquille ne vous dira rien !

Si les professionnels de l’élevage avicole savaient le faire de cette manière, cela réglerait bien des problèmes éthiques...

La seule technique possible pour connaître le sexe du poussin avant éclosion est de percer la coquille, de prendre un petit peu de fluide et d’y mesurer les taux d’hormones des poussins femelles. Mais nous n’avons pas tous un laboratoire chez nous... Alors examinons ensemble des méthodes plus simples et réalisables chez soi.

1. Le sexage par ventilation

La méthode par l’observation est un petit peu invasive, mais néanmoins efficace. Elle nécessite également une certaine maîtrise du geste et ne pas blesser le poussin lors de la manipulation.

Pour la petite anecdote, les sexeurs formés à l’école japonaise sont capables de sexer entre 3000 et 5000 poussins par jour... Le record étant de plus de 10000 poussins.

Avis aux âmes sensibles, voici comment déterminer le sexe d’un poussin avec la technique du venting, venue tout droit du Japon dans les années 1930.

  • Pressez le poussin avec le plus de douceur possible jusqu’à ce que les excréments sortent et que vous puissiez apercevoir ses parties internes ,
  • Si vous voyez une bosse dans le cloaque, le poussin est un mâle. Sinon, c’est une femelle ! Certaines femelles peuvent avoir cependant une toute petite bosse.

Quelques explications pour justifier cette méthode que l’on pourrait qualifier de barbare : les organes sexuels chez les oiseaux sont internes, donc ouvrir légèrement le rectum est une méthode fiable. Néanmoins, malgré son faible risque d’erreurs, le risque de blessure est réel si vous ne perfectionnez pas l’art du sexage japonais.

Si cette technique vous dégoûte un peu (cela peut se comprendre), pas d’inquiétude ! Elle est surtout adaptée aux grands élevages industriels. Petit fermier que vous êtes, vous avez d’autres méthodes bien plus adaptées, comme le sexage par les plumes.

Le sexage par les plumes

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Sexer par les plumes peut se faire quelques heures après l’éclosion. Il s’agit d’observer les 2 rangées de plumes (rémiges primaires et plumes de couverture primaires) pour déterminer si elles appartiennent à un mâle ou à une femelle.

Voici les races de poules les plus connues pour lesquelles le marquage sexuel des plumes est apparent dès l’éclosion :

  • Araucana,
  • Brahma,
  • Cornish,
  • Marans,
  • Noire du Berry,
  • Plymouth Rock,
  • Rhode Island Red,
  • Sussex,
  • Wyandotte.

Durant leurs premiers jours de vie, les jeunes coqs n’ont pas de plumes d’ailes, tandis que les femelles les ont déjà développées. Pour vérifier cela, il suffit d’étirer doucement les petites ailes du poussin et de voir s’il possède des plumes d’ailes longues.

Cette méthode possède bien des avantages : elle n’est pas très compliquée à apprendre et maîtriser, elle est rapide et non-invasive. Son seul défaut est qu’elle ne marche pas sur toutes, il faut obligatoirement des races ou lignées spécifiques.

    3. Les méthodes alternatives

Si cela ne vous ennuie pas d’attendre 1 à 2 semaines pour sexer vos poussins, certains signes ne trompent pas :

  • le poussin mâle est souvent un peu plus imposant que la femelle,
  • son éperon est aussi plus grand,
  • sa crête est marquée, avec des pointes plus saillantes,
  • son bec est enfin plus court et plus épais.

Vous avez les connaissances, maintenant, il n’y a plus qu’à passer à la pratique ! Alors à vos poussins, et bonne chance !