Comment savoir si mes poules ont des vers ?
Élever des poules n’est pas de tout repos ! A l’approche de l’automne, l’humidité au sein du poulailler peut engendrer des problèmes d’infestations de parasites internes.
Comment savoir si votre élevage de poules pondeuses est touché par des vers comme les nématodes ou les cestodes ? Éleveur en herbe, suivez le guide !
Les différents types de parasites internes
Vos poulettes peuvent être infestées à travers l’ingestion de nourriture contaminée. C’est pourquoi il est fondamental de bien nettoyer régulièrement les accessoires de leur habitat : pondoir, perchoir, mangeoire, abreuvoir…
A noter que quelles que soient les races de poules que vous possédez, poule d’ornement ou poule pondeuse, rustique, poule naine ou poule soie… Vous n’y échapperez pas.
Il existe en outre 5 grands types de vers :
1. Les ascaris
Dans la famille des nématodes, on retrouve les ascaris. Ils mesurent environ 5 cm pour un diamètre de 1 mm et se développent dans leurs intestins. Ils libèrent dans leur hôte des déchets toxiques, entraînant anémie et diarrhées. On les retrouve dans les déjections des poulettes.
2. Les hétérakis
Les hétérakis font partie également des nématodes. Mais quant à eux, sont plus petits et ne dépassent pas 2,5 cm. mesurent de 1 à 2,5 cm pour un diamètre inférieur à 1 mm. On les retrouve au début du gros intestin.
3. Les capillaires
Plus difficiles à voir à l’œil nu, les capillaires ressemblent comme leur nom l’indique… A des cheveux. D’une longueur moyenne de 1,5 cm, on les retrouve soit dans le tube digestif, soit au niveau du jabot. L’infection causée à cet endroit-là s’appelle d’ailleurs la capillariose.
4. Les ténias
Les ténias sont des vers plats de la famille des cestodes, qui se fixent à la paroi intestinale grâce à leurs anneaux. Il existe plusieurs espèces de tailles différentes de quelques millimètres à plusieurs centimètres.
5. Les syngamoses
Les syngamoses enfin se logent dans la trachée des volatiles. Une poule fermière touchée va avoir du mal à respirer et va émettre des sifflements. Non traitée, elle risquera de mourir par suffocation si sa trachée est trop remplie de parasites.
Que vous soyez dans un petit élevage de poule familial ou un élevage industriel, avec des poules élevées en cage ou élevées en plein air, vous devrez faire face à ces bêbêtes.
Vers dans le poulailler : les causes
Une volaille peut attraper un ver dans l’intestin ou la trachée lorsqu’elle se nourrit d’insectes et limaces dans son parcours herbeux en plein-air. Lorsque cette dernière retourne dans sa maisonnette avec les autres, c’est là que ça se gâte !
Les vers vont pondre des larves dans son intestin. Elles vont alors se retrouver dans ses excréments, donc sur la paille - litière du poulailler ou dans l’herbe alentours.
Les larves et vers adorent en particulier l’humidité. Ainsi les enclos mal aérés avec de la paille non-renouvelée régulièrement favorisent leur survie. Le temps d’incubation est de quelques jours, et faut entre 10 jours et 1 mois pour contaminer une basse-cour entière, donc prenez gare.
Vous l’avez compris : les facteurs principaux qui causent la prolifération de ces bestioles sont les conditions d’élevage, en particulier le manque d’hygiène. Vos gallinacées vont picorer un sol jonché de larves blanches, c’est de cette manière qu’ils peuvent rentrer dans leurs organismes pour les infester. Et rebelote !
Les vers sont petits, mais certains sont visibles à l’œil nu. Si vous voyez des filaments blancs dans les fientes, il est temps de s’inquiéter.
Poule parasitée par un ver : comment reconnaître les symptômes
Une poule parasitée par un ver peut ne pas montrer de symptômes pendant plusieurs mois. Il inflige des lésions à la partie du corps parasitée, qui peuvent entraîner la mort si son hôte n’est pas traité.
Voici les principaux signes à repérer dans le cas des vers intestinaux :
- présence de diarrhée à l’aspect jaunâtre,
- perte d’appétit, amaigrissement prolongé, se remarque surtout lorsque vous portez vos poules et qu’elles semblent bien plus légères qu’à l’accoutumée,
- anémie avec grosse fatigue, baisse du système immunitaire,
- troubles nerveux comme un picage excessif, qui engendre une perte de plumes, et donc un plumage qui se dégrade,
- baisse de ponte souvent liée à l’état anémique de la poule,
En ce qui concerne les vers de jabot, vous remarquerez très rapidement que vos poules ont des difficultés respiratoires et une grosseur molle ou au contraire très dure au niveau du cou.
Autre méthode, vous pouvez observer les fientes de vos oiseaux : si vous remarquez des petits vermicelles, cheveux ou anneaux, c’est un signe de parasitage !
Comment éviter les vers : vermifuge et hygiène du poulailler
Maintenir vos poules en bonne santé est votre priorité. Il existe deux manières d’éviter la contamination de vers dans votre basse-cour : assurer un nettoyage hebdomadaire de leur environnement et un traitement antiparasitaire préventif au printemps et à l’automne. Un grand nettoyage annuel est de mise également !
1. Vermifuger ses poules pour prévenir de l’infection
La seule manière de se prémunir d’une infestation de parasites internes est de leur effectuer un traitement de prévention. Vermifugez alors vos poules deux fois par an. Il existe deux types de vermifuges.
Les vermifuges chimiques : deux substances antibiotiques sont populaires, le lévamisole et le flubendazole, prescrits par les professionnels de santé. A noter que vous ne devez pas consommer les œufs de vos poules en plein traitement, et jusqu’à 1 mois après, par mesure de précaution.
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Les vermifuges naturels :
- en prévention, administrer une cuillère à soupe de vinaigre de cidre dans un litre d’eau, 1 à 2 fois par semaine. Riche en minéraux et oligoéléments, c’est un produit excellent pour stimuler la défense immunitaire de vos poules,
- en curation cette fois-ci côté alimentation, vous pouvez leur donner pendant 2 semaines, 2 gr de terre de diatomée par jour. Cela boostera leurs défenses immunitaires.
2. Entretenir et nettoyer son poulailler
Complémentaire au vermifuge, maintenir une hygiène et une propreté irréprochables au sein de votre cheptel empêchera les bêbêtes de proliférer.
- Retirer chaque semaine la paille pour la remplacer par du foin sec, ramasser les excréments ;
- Désinfecter les accessoires du poulailler chaque mois ;
- Garder au maximum le poulailler au sec ;
- Donner les granulés ou pâtées dans des mangeoires en hauteur et non à même le sol ;
- Si vous avez un petit poulailler, il peut être judicieux d’investir pour un grand poulailler et de leur installer un plus grand enclos. Car trop peu de mètres-carrés d’espace favorise le développement de nuisibles internes, mais aussi de parasites externes comme les poux rouges, puces, tiques, la gale.
Vous avez maintenant les clés pour assurer le bien-être animal de votre élevage de volailles ! Rappelez-vous que les poules heureuses font des poules pondeuses. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un vétérinaire.
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